Portobello
Les vieux endroits m’ont toujours fasciné. Ils sont comme les livres aux pages jaunies par le temps ; ils ont l’odeur et l’allure d’une période que je ne connais pas. En errant dans ma banlieue, je constate ; les espaces du quotidien d’avant sont de plus en plus vides. Je m’assois dans le centre commercial d’à côté. J’observe quatre vieux monsieurs prendre leur café dans la capsule temporelle qu’est leur point de rencontre. Peut-être que ce sont les bibliothèques qui font jaunir les livres.
Entre la dernière publicité et l’hommage post-mortem, Portobello est un livre qui existe, mais qui ne sera probablement pas lu. Il sera seulement laissé sur une étagère, dans un espace qui ne nous sert plus.
Hiver 2024.
Recherche, photographie, design d’édition, reliure.
© Ophélie Debal-FraserTous droits réservés.